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Cours Système d'Analyse Merise : Le MCD - Modèle Conceptuel de Données -

5.  LE MODELE CONCEPTUEL DES DONNEES.

5.1.  Notions théoriques.

Nous allons étudier le Modèle Conceptuel des Données ( MCD ) d'après le modèle ENTITE ASSOCIATION.

Le vocabulaire.




Propriété : donnée élémentaire perçue sur le système d'information.  Les propriétés peuvent concerner les entités comme les associations.

Entité : objet du système d'information, pourvu d'une existence propre, conforme au choix de gestion de l'entreprise et porteur de propriétés. 

Exemple : dans une application classique de facturation, on trouve les entités suivantes : CLIENT, FACTURE, PRODUIT, COMMANDE, … . 

Occurrence d'une entité :
nombre de fois où cette entité est valorisée.
On peut traduire par une vue en épaisseur :



Le nom du client est une des propriétés de l'entité CLIENT.  Une propriété doit être valorisée de manière unique pour une occurrence.  Il est possible qu'une propriété ne soit pas valorisée.

Parmi les propriétés de l'entité, il en est une très importante  : celle qui permet d'identifier de manière unique l'occurrence de l'entité : on l'appelle l'identifiant.

Identifiant :  propriété particulière, telle qu'à chaque valeur de la propriété corresponde une et une seule occurrence de l'entité. ( ici, le numéro de client )

Association : relation entre deux ou plusieurs entités.   Elle est dépourvue d'existence propre, mais elle peut être porteuse de propriétés.

Une association peut aussi avoir plusieurs occurrences.  On peut aussi y placer un identifiant.

Cardinalité : représente le nombre d'occurrences, minimal et maximal, d'une entité par rapport à une association.

  • chaque client passe au moins une commande et au plus n commandes
  • chaque commande est passée par un et un seul client

On considère habituellement la relation entre l'entité de départ et l'association.  Ainsi, on pourrait dire :
  • chaque client a fait l'action de passer commande au moins une fois et au plus n fois
  • chacune des commandes n'a été passée qu'une et une seule fois

Contrainte d'intégrité fonctionnelle : Quand on détermine, entre une association et une entité, une cardinalité présentant les valeurs 0,1 ou 1,1, on l'appellera Contrainte d'intégrité fonctionnelle ( CIF ).

On les représente de la façon suivante :



Connaissant une commande bien précise, on connaît un client bien précis.




Connaissant une occurrence de l'entité matière et une occurrence de l'entité classe, ont connaît automatiquement une seule valeur de l'occurrence professeur.

5.2.  Règles de passage des DF au MCD.

Repartons du graphe d’OBOULO



Pour passer du graphe des DF au MCD, on va respecter certaines règles :
  • déterminer les rubriques "sources"
  • déterminer les entités
  • déterminer les associations binaires avec cardinalité (0,1 ou 1,1 ) ou CIF
  • déterminer les autres associations
  • déterminer les CIF multiples
  • répartir les rubriques dans les entités ou associations
  • procéder aux aménagements éventuels du MCD

Quelles sont les rubriques "sources" ?

Source de DF simple ( à deux rubriques )
  • N° employé
  • N° ordinateur
  • N° fournisseur
  • Grade
  • Nom logiciel
  • Code installateur

Membre d'une source de DFPGC (non répertorié avant )

·    CA réalisé

But de plusieurs DF sans être source de DF

·    Nom service

Rubrique isolée

·    Diplôme

Chaque rubrique va générer une entité dont elle sera l'identifiant :


Détermination des entités.

Chaque rubrique de l'ensemble S des sources va générer une entité dont elle sera l'identifiant.  On aura donc ainsi, dans notre exemple, neuf entités sur le MCD.






Détermination des associations binaires à cardinalité 0,1 ou 1,1 ( CIF BINAIRES ).

Sur le MCD correspondant à notre exemple, on va donc ajouter quatre associations de ce type, correspondant aux quatre DF suivantes :







Détermination des autres associations.

Une DFPGC détermine une association quand elle a pour but une rubrique ( ou plus ) non recensée comme une source.  Elle va alors générer une association entre les entités qui correspondent aux rubriques constituant la partie gauche en question.  Les cardinalités seront généralement égales à 0,n ou 1,n.

Dans notre exemple, on aura




Détermination des CIF multiples.

Chaque DFPGC dont le but fait partie de l'ensemble des sources va générer une CIF multiple qui part des entités de la partie gauche de la DFPGC vers le but.  Ici, on utilisera des flèches ( comme dans toutes les CIF ).

Dans ce schéma, nous en avons une :





Ventilation des rubriques dans les entités et les associations.

Il nous faut encore placer les rubriques qui sont uniquement des buts des DF.  Il faut les placer dans les entités ou les associations dont l'identifiant est la partie gauche de la DF qui a pour but cette rubrique.

Ainsi, dans l'entité EMPLOYE, on placera le nom de l'employé et son prénom. 
On placera de même la rubrique temps d'utilisation dans l'association UTILISE.
Pour des raisons analogues, on placera les rubriques n° exemplaire et date d'installation dans l'association INSTALLE_SUR.

Il arrive qu'on ne place pas les autres rubriques dans le schéma ( faute de place ).  On tiendra alors une liste détaillée des entités et des associations dans un tableau annexe.

Aménagements au MCD.

Il arrive fréquemment que des modifications soient apportées au MCD.

Entité non but de DF nécessitant la création d'une association.

 Il arrive parfois que certaines entités ( ou rubriques simples ) ne soient but d'aucune DF.  Cependant, la lecture du sujet montre bien que cette donnée est indispensable au système d'informations.




Prenons un autre exemple typique : entre les entités AUTEUR et LIVRE, si nous désirons connaître quel est l'auteur de tel livre, nous créerons l'association ECRIRE  ( cette association n'est pas déductible du graphe des DF ).  On dira que cette association est creuse car elle ne contient pas de propriété et les cardinalités sont toujours 0,n ou 1,n.



Voici une règle qui concerne les associations creuses ajoutées sur le MCD :

Il ne sert à rien d'ajouter une association creuse qui accompagnerait une CIF multiple  ( qui relie les entités formant la partie gauche de cette CIF multiple ).  En effet, elle n'apporterait aucune information complémentaire par rapport à la CIF multiple.

Par contre, une association reliant une partie seulement des entités peut apporter un complément d'informations.

Association ou CIF réflexive.

Parfois, une entité peut pointer sur elle-même.  Voici 2 exemples :



On a une cardinalité binaire : l'association est donc une CIF.



Celui-ci n'est pas une CIF.

Transformation de certaines associations en entités.


On a parfois intérêt à transformer certaines associations en entités.  L'entité doit bien entendu disposer d'un identifiant propre.  Voici un exemple :




Deviendrait




5.3.  Résumé des règles de validation.

  • Chaque entité possède un identifiant.
  • Chaque propriété d'une occurrence d'entité ne possède, au plus, qu'une valeur.
  • Toutes les propriétés doivent être élémentaires.
  • Toutes les propriétés autres que l'identifiant doivent dépendre pleinement et directement de l'identifiant
  • A chaque occurrence d'une association correspond une et une seule occurrence de chaque entité  participant à l'association
  • Pour une occurrence d'une association, il ne doit exister au plus, qu'une valeur pour chaque propriété de cette association.
  • Chaque propriété d'une association doit dépendre pleinement et directement de tout l'identifiant et non pas d'une partie de cet identifiant. 
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